2006, Rennes (FR)
Acrylic paint, spray paint, 2 x 2 m

When the letters are stripped from their traditional lines, the piece is discarded of name and ego. Graffiti in its most simple equipment – the solid colored background – is like a machine at a standstill. The sub-layer becomes itself a form immersing the painting in an abstract silence. It portrays the absence of the man in the places it fills. Lost background, the lettering remains at the « photo not taken » stage – ritornello of the graffiti writer caught by inadequate equipment. The lost background is like assuming a second layer, both suspended time and now under construction.

Quand le « graff » est dépouillé de son traditionnel contour, la « pièce » se défausse du nom et de l’ego. Le graffiti dans son plus simple appareillage – l’aplat coloré – est comme une machine à l’arrêt. La sous-couche devient forme et plonge la peinture dans un mutisme abstrait. Elle campe l’absence de l’homme dans les lieux qu’elle habille. Fond perdu – comme on parlerait de bord perdu en imprimerie, le lettrage reste au stade de la « photo pas prise » – ritournelle du graffiteur pris au dépourvu par un insuffisant outillage. Le lettrage à fond perdu est comme une hypothèse de deuxième couche, à la fois temps suspendu et maintenant en chantier.


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