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[EN]
« The demo is a term built during the history of computing and refering to the presentation of a tool (software or hardware) that is manipulated in front of an audience to show its possibilities. Neither performance nor conference or exhibition, the demo is drawing a singular path related to Internet culture, machines, interfaces and softwares. » (Étienne Cliquet, 2010)
« Démo de tous les jours » [Everyday Demo] is the formula under which I chose since 2009 to gather through a website my personal practice of artistic intervention in urban space. Behind this assertion, I had the need to point an urgent and experimental relationship linked to a personal experience of the city and a desire to interact with it in a non-spectacular, unsigned and almost direct way. The formula appears as a kind of self-prescrition which purpose is to toggle individual action with its potential collective reception and to highlight latent relations of powers between urbanism and urbanity, governance and appropriation. Démo de tous les jours refers to a heterotopic practice, facing the everyday life and being implemented in urban space, which brief forms are as much some kind of exercise of style – challenging artist’s ability to put its creativity in a particular context in order to produce sense in a responsive and localized manner – as an improvement of the creative act address – making the public aspect of public space happen.
Mathieu Tremblin, November 2013
[FR]
« La démo, expression forgée au cours de l’histoire de l’informatique, désigne la présentation d’un outil (logiciel ou matériel) que l’on manipule en public pour en montrer les possibilités. Ni performance, ni conférence, ni exposition, la démo trace une voie à part, propre à une culture d’Internet, des machines, des interfaces et des logiciels. » (Étienne Cliquet, 2010)
« Démo de tous les jours » est la formule sous laquelle j’ai choisi de regrouper ma pratique personnelle d’intervention artistique dans l’espace urbain depuis 2009, par le truchement d’un site Internet. Derrière cette assertion, il s’agit de pointer un rapport urgent et expérimental, lié une expérience intimiste de la ville et à une volonté d’interagir avec elle de manière non-spectaculaire, non-signée et quasi immédiate. La formule apparaît comme une sorte d’auto-prescrition dont l’objet est de mettre en bascule une action individuelle avec sa réception collective potentielle, soit de rendre lisible les rapports de pouvoir latents entre urbanisme et urbanité, gouvernance et appropriation. Démo de tous les jours renvoie à une pratique hétérotopique, confrontée à la quotidienneté et mise en œuvre dans l’espace urbain, dont les formes, brèves, tiennent autant de l’exercice de style – éprouver la capacité de l’artiste à mettre sa créativité à l’épreuve d’un contexte particulier pour produire du sens de manière réactive et localisée – que du dépassement de l’adresse personnelle que constitue l’acte créatif – faire public.
Mathieu Tremblin, novembre 2013